Les cyclones sont des phénomènes météorologiques intenses qui puisent leur énergie dans la chaleur des océans. La liste principale des ingrédients pouvant conduire à un cyclone est connue mais la recette demande à chaque élément d'être savamment combiné dans des conditions parfaitement établies. Conditions initiales: une dépression atmosphérique au-dessus d'un réservoir d'eaux océaniques chaudes (supérieures à 26°C sur 60 mètres de profondeur). La température élevée des couches superficielles de l'océan permet une évaporation intense et des transferts d'humidité de l'océan vers l'atmosphère. Les différences de température et de pression entre la surface de l'océan et les hautes couches de l'atmosphère mettent en mouvement ces masses d'air, selon une direction verticale. L'air est donc brassé, cisaillé verticalement pour alimenter et gonfler la machine en vapeur d'eau. La recette ne saurait entièrement prendre si une dernière force n'entrait en jeu : à une distance suffisamment éloignée de l'équateur, la force de Coriolis (force engendrée par la rotation terrestre) finit de mélanger, d'incorporer un à un ces éléments selon un mouvement tourbillonnaire pour aboutir à cette forme typique : une masse nuageuse de cumulonimbus spiralés et agités sur 500 à 1 000 km de diamètre entourant une zone d'accalmie, l'oeil du cyclone.
Face aux effets dévastateurs dus au vent, mais aussi dus aux pluies ou aux vagues, il est important de détecter la formation de tels phénomènes, de prévoir leur trajectoire et leur intensité. Les capteurs météorologiques embarqués et les images radars ou satellites ont révolutionné le suivi cyclonique en permettant de mieux les localiser, d'estimer leur dimension, d'observer le détail de leur structure ou de mesurer la quantité de pluies. Plus récemment, les satellites altimétriques apportent une aide supplémentaire à la prévision de leur trajectoire et de leur intensité, en collectant des données de hauteur de mer, de vitesse du vent, et de hauteur de vague. Les mesures de hauteur significative des vagues (SWH), déduites de la forme de l'écho radar de l'altimètre, sont assimilées en temps quasi-réel dans les modèles de prévisions d'état de mer pour améliorer sensiblement leurs performances. Aux côtés de bouées in situ, des satellites altimétriques peuvent relever des hauteurs de vagues significatives de plus de 19 m!
L'altimétrie, en mesurant directement la hauteur de la surface de la mer, identifie des bosses aux endroits où la couche superficielle de l'océan se dilate sous l'effet de températures plus élevées. L'altimétrie est donc capable de révéler ces zones chaudes dont le potentiel de chaleur cyclonique est d'autant plus élevé que le réservoir d'eau chaude sous-jacente est conséquent : plus le contenu thermique de la colonne d'eau (et pas uniquement la température de surface de la mer) est important, plus le cyclone est susceptible de s'intensifier à son passage. C'est ce qui a été constaté lors du passage de l'ouragan Katrina, en août 2005, dans le Golfe du Mexique. Le cyclone s'est renforcé pour atteindre la catégorie 5, en venant se nourrir des eaux chaudes du tourbillon anticyclonique, dérivé du courant du Yucatan.
Plus d'information:
File | Type | Size | Lang | Resolution | Creation date | Represented date |
---|---|---|---|---|---|---|
J2_video_cyclone.png | Image | 28.5kb | 567x595 | 2008-06-30 | ||
prevision_cyclones_en.avi | Vidéo | 17.16Mb | en | 2008-06-30 | ||
prevision_cyclones_fr.avi | Vidéo | 17.14Mb | fr | 2008-06-30 |